Interview du Président des Hortillonnages

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Journaliste ICI : – Ils veulent un vrai projet pour les hortillonnages. C’est l’association pour la protection et la sauvegarde du site qui le dit. À quelques mois des municipales, ses membres ont envoyé un courrier au maire et candidat. D’Amiens, Longueau, Rivery et Camon, les quatre communes concernées par les 300 hectares de marais et de canaux, parce que pour l’instant, ils sont surtout utilisés comme une belle vitrine pour faire briller Amiens, souligne Jean-Marie Duchemin, le président de l’association.

Jean-Marie Duchemin : – Le Tour de France passe, les touristes sont partis. Par contre, les hortillonnages sont toujours là. Et si on ne les protège pas, si on ne les entretient pas, eh bien, peut-être que demain nous n’aurons plus les hortillonnages tels que nous les avons connus ou que nos ancêtres ont pu les façonner. Je pense qu’on a un véritable travail et un investissement. Donc aujourd’hui, toutes ces personnes qui nous disent comment elles voient les hortillonnages, qui s’expriment. Mais je pense quand même que les hortillonnages, pour beaucoup d’Amiénois, ça reste un symbole, tout comme la cathédrale est un symbole. De toute façon, il suffit de voir le nombre d’émissions sur les hortillonnages, de voir le nombre de personnes qui se revendiquent des hortillonnages. Moi je pense que ça fait vraiment partie du patrimoine amiénois, il faut qu’il soit préservé, qu’il soit sauvegardé.”

Journaliste ICI : – L’association s’appuie sur une étude pour la sauvegarde des hortillonnages rendue l’an dernier en 2024, pas publique, mais propose plusieurs scénarios pour assurer une remise en état et l’entretien des hortillonnages.

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Journaliste ICI : – Comment préserver les hortillonnages ? C’est la question posée cette semaine par l’association pour la protection et la sauvegarde du site. Elle l’a formulée dans un courrier envoyé à tous les candidats des élections municipales dans les communes d’Amiens, Longueau, Rivery ou encore Camon. Jean-Marie Duchemin, le président de l’association, demande des projets chiffrés.

Jean-Marie Duchemin : – Est-ce qu’ils veulent développer plus de tourisme ? Est-ce qu’ils sont prêts à y mettre des moyens supplémentaires ? Parce que les moyens actuels, ils sont lesquels ? Eh bien, c’est les propriétaires d’abord qui entretiennent leur parcelle. C’est les propriétaires qui paient leur redevance, c’est les propriétaires qui paient les redevances sur leur barque et c’est des associations comme la nôtre qui reversons 1 € pour chaque visiteur. Nous aussi, l’association de sauvegarde qui aide les propriétaires pour refaire les berges, pour entretenir, pour dévaser, on s’aperçoit bien que c’est pas suffisant. On s’aperçoit que si on veut que les hortillonnages restent, il va falloir peut-être que les collectivités ne se contentent plus uniquement d’utiliser l’image des hortillonnages, mais peut-être qu’elles y mettent quelque chose, entre autres financièrement.”

Journaliste ICI : –  Alors, plusieurs projets et plusieurs scénarios sont envisagés par l’association pour préserver le site. Le plus ambitieux représenterait un investissement entre 400 000 et 500 000 €.